Artistes : A–H I–Z

Acrylique sur toile
70 x 60 cm
Courtesy de l'artiste
Ibrahima Kebé
Sénégal
Ibrahima Kebé est né en 1955 à Kaolack au Sénégal. Diplômé de l’Ecole des beaux-arts de Dakar en 1979, il expose régulièrement au Sénégal, en Belgique, en Suisse et en France, et a longuement enseigné le dessin et la peinture dans les écoles de Dakar. Ibrahima Kebé appréhende l’univers en nous racontant des histoires au moyen de son pinceau, saisissant des instants de bonheur – des enfants qui jouent, des femmes qui se parlent, des personnages en mouvement pris par leurs rêves. Les acteurs de ces scènes de vie, souvent au cou allongé, ce qui leur donne un air coquet, un charme, un ondoiement – flexibilité face aux aléas de l’existence –, vaquent à leurs occupations.

Pigments sur toile, fils cousus
110 x 135 cm
Courtesy Fondation Blachère
Souleymane Keita
Sénégal
Né le 17 avril 1947 à Gorée et mort le 19 juillet 2014 à Dakar, Souleymane Keita, dit Souley, est l’un des chefs de file de la peinture abstraite au Sénégal. Dans la monographie qu’il lui a consacrée, Sylvain Sankalé écrit : « dans la peinture sénégalaise, il est souvent difficile de dire ce qu’il en sera de nombreuses oeuvres dans cinquante ou même dans dix ans. Dans le cas de Souleymane Keita les choses sont claires : il sera là dans 50 ans. »

Installation vidéo, HD 1080
Dimension variable, 6’24’’
Courtesy de l’artiste
Edmon Khalil
Soudan/Suède
Né au Soudan, il vit présentement en Suède. À travers son art, Edmon Khalil mène une réflexion sur les forces de destructions actuelles qui ont de lourdes retombées sur l’environnement, l’équilibre planétaire et les Droits de l’homme. Jeune artiste, il a participé à de nombreuses expositions qui le poussent à mener toujours plus loin sa réflexion sur l’engagement esthétique pris pour provoquer une méditation philosophique sur l’état du monde. (→ www.edmonkhalil.com)

Composantes électroniques, colle chauffante, acrylique
65 x 81 cm
Courtesy Galerie Handpick/JP AKA
Pascal Konan
Côte d'Ivoire
L’artiste, né en 1979 à Abidjan, est diplômé de l’Ecole nationale des beaux- Arts d’Abidjan où il enseigne à présent. Son art capte la vie quotidienne des villes. En mélangeant les techniques, il crée une impression à plusieurs dimensions. On voit dans Washington 1, Abidjan Côte-d’Ivoire et dans Washington 2, Abidjan des personnages au premier plan qui, par leur posture, nous informent qu’ils sont responsables de décisions importantes. Celles-ci auront un impact sur le peuple et l’environnement – transactions commerciales, opérations financières et immobilières provoquant la disparition des terres. Ces personnages dominent les quartiers surpeuplés de la ville et leur lot de défis journaliers, ils se tiennent en hauteur, protégés par les baies vitrées de l’immeuble qu’ils occupent.

Tissu
220 x 274 cm
Courtesy Collection Tiroche DeLeon
Abdoulaye Konaté
Mali
Abdoulaye Konaté est diplômé de l’Institut national des arts de Bamako (1976) et de l’Institut supérieur des arts de La Havane, à Cuba (1985). Son travail a été exposé dans le monde et a reçu de nombreuses distinctions, dont en 1996 le grand prix de la Biennale de l’art africain contemporain de Dakar. En 2002 il a été nommé chevalier de l’Ordre national du Mali et cette même année, en France, chevalier des Arts et des Lettres. Le travail de ce grand artiste dégage un profond sentiment de paix et rappelle la posture de l’écrivain Amadou Hampâté Bâ – posture que nous devrions tous adopter pour écorcher le moins possible cette terre lors de notre passage. Depuis de nombreuses années, il privilégie le coton qu’il teinte, coupe et coud pour créer de grandes tapisseries et aborder tout en délicatesse une série de sujets brûlants : immigration, ravages du sida dans les pays du Sud, conséquences des divisions et des haines, usage d’armes de destruction massives.

Sculpture en fer à béton
270 x 116 x 150 cm
Courtesy Fondation Blachère
Ndary Lô
Sénégal
À l’horizon, le spirituel
Né en 1961 à Tivaouane, Ndary Lô est diplômé de l’Ecole nationale des beaux-arts après avoir fait des études d’anglais. Plasticien sénégalais de la plus récente génération, il en est une des figures de proue, avec Soly Cissé. Connu surtout pour ses sculptures, il est aussi un peintre au trait précis. A côté de ses périodes colorées, il a toujours privilégié les tons sobres. Ses toiles présentent des drapés qui inventent d’autres contours au tableau classique. Avec ses installations, il obtient le Grand Prix Léopold Sédar Senghor à la Biennale de Dak’Art en 2002 et en 2008. Il a été lauréat du Grand Prix du Chef de l’État pour les arts, en 1999, avec une installation en hommage à un chef religieux, Abdoul Aziz Sy Dabakh, apôtre de la paix et de la concorde. Depuis cette reconnaissance locale, il a accédé aux chantiers du monde et marque de sa présence divers points de l’univers.

Impression numérique sur papier Fine Art
106 x 72 cm
Courtesy Erdmann Contemporary Gallery Cape Town
Nomusa Makhubu
Afrique du Sud
Née en Afrique du sud en 1984, elle vit à Cape Town où elle enseigne à l’Université. Elle investit la photographie pour réfléchir à des questions identitaires et à l’impact de l’Histoire sur l’individu. Dans Self Portrait et d’autres œuvres « le kitch de l’arrière plan de la photographie coloniale – mise en scène romantique d’une nature enveloppante – encadre le personnage de la mère avec son enfant sur lequel est placée l’image de l’artiste. Ce jeu entre personnages, cet entrelacs de corps de femmes articulent la notion de solidarité entre l’artiste et la mère, de transmission et de solitude (la mère n’est pas entourée d’un système communautaire, mais d’une image artificielle de la nature). […] En superposant son image sur celle d’autrui, une épaisseur obscurcit la lisibilité – les personnages en se combinant apparaissent fantomatiques - éruption. » (Tissières, Éthiopiques, nº 94, 2015)

Canson Platine Fibre Rag, 310 gr.
120 x 80 cm
Courtesy Mariane Ibrahim Gallery
Fabrice Monteiro
Bénin/Belgique
Né de mère belge et de père béninois, en 1972, Fabrice Monteiro est un artiste atypique.
Ingénieur industriel de formation, mannequin de profession ayant exercé pendant longtemps, il s’est reconverti à la photographie artistique. Depuis quelques années, il réside à Dakar, une ville choisie pour son dynamisme culturel et artistique : carrefour de la culture et de la création africaine grâce, entre autres, à la Biennale d’art contemporain africain de Dakar. Sa création photographique est à l’image de ses origines, sa culture métisse, fruit de la rencontre de ses deux mondes, l’Occident et de l’Afrique.

32 x 30 x 4 cm
Courtesy Galerie Handpick/JP AKA
Aimé Mpane
République Démocratique du Congo
Aimé Mpane est né à Kinshasa, dans la République Démocratique du Congo (DRC). Il habite et travaille à Kinshasa et à Bruxelles en Belgique. Après une première formation à l’Institut des Beaux-Arts à Kinshasa de 1984 à 1987 et à l’Académie des Beaux-Arts à Kinshasa de 1987 à1990, il a poursuivi ses études artistiques à l’Ecole Nationale Supérieure des Arts Visuels de La Cambre à Bruxelles de 1994 à 2000. Mpane est un artiste visuel respecté qui travaille avec une variété de médias et une multitude de formes artistiques, dont la peinture, les installations et la sculpture. Il a participé à de grandes expositions dans des contextes et institutions importants, y compris la Biennale de La Havane (2003), la Biennale Dak’Art (2006), le National Museum of African Art à la Smithsonian Institution (2009) et la Biennale de Liverpool (2010).

Vidéo
2’56’’
Courtesy Galerie Handpick/JP AKA
Mwangi Hutter
Kenya/Allemagne
Ingrid Mwangi est née à Nairobi au Kenya et Robert Hutter à Ludwigshafen/Rhein en Allemagne.
L’œuvre de Mwangi Hutter promet de façon étonnante des opportunités dans la réalité. Il s’agit d’une collaboration entre époux qui travaillent au-delà de deux continents à Nairobi et à Berlin. Ingrid Mwangi et Robert Hutter collaborent pour créer un ensemble d’œuvres qui leur appartient à tous les deux, mettant à défi l’image de l’artiste visuel comme individu travaillant seul. Contrairement à d’autres formes d’expression telles que la musique ou le cinéma, l’art visuel semble résistant au travail d’équipe, comme mu par l’élan d’établir le génie du créateur de l’objet.
L’art performance offre à ce duo une plateforme pour casser ce moule du travail solitaire, le couple fusionne pour former une seule entité pour donner corps à l’espoir d’un rêve unifié au-delà des frontières de couleur et de race dans une véritable conjugaison afro-européenne. Dans cette liaison optimiste, le travail transracial de Mwangi Hutter nous rappelle la question de Bob Marley : « Could you be loved ? (Pourrais-tu être aimé ?) ».

Acrylique, encre sur papier
46 x 61 cm
Photo © A. Thiam
Courtesy de l’artiste
Abdoulaye Ndoye
Sénégal
À partir de 1980, année de son retour au pays, muni de son diplôme obtenu à l’Académie royale des beaux-arts de Bruxelles en Belgique, Abdoulaye Ndoye a enseigné l’art à l’Institut de Coupe Couture et de Mode de Dakar et a formé de nombreux jeunes. Il a honoré de sa présence les premiers salons (1974 et 1975) des artistes sénégalais à Dakar, tout en organisant des expositions personnelles (1976, 70e anniversaire du président Senghor à Thiès ; 1978, au Centre culturel Blaise-Senghor de Dakar) ; puis il a effectué des voyages d’études à l’étranger et monté des expositions (Etats-Unis, Belgique, Allemagne, Hollande, France). A partir de 1986, il se rend régulièrement aux Etats-Unis et en France.
Il a participé à de nombreuses expositions internationales, travaillant l’écriture vidée de toute signification, afin de se réapproprier la forme initiale (dessin) qu’elle avait lors de sa naissance, méditant sur les problèmes actuels auxquels nous faisons face. En 2013, lors des tensions politiques au Mali, il a donné à Bamako pendant plusieurs mois des cours d’art aux étudiants et enseignants. Une partie des stages se sont déroulés à Tombouctou comme le travail portait sur la peinture et la valeur du manuscrit.

L’oiseau, 2013
Acrylique sur toile
100 x 50 cm
Alassane Seck
Sénégal
Né en 1965 à Dakar où il vit et travaille présentement, Alassane Seck est diplômé en 1993 de l’Ecole normale supérieure d’éducation artistique de Dakar et formé en art-thérapie à l’hôpital Sainte-Anne de Paris. Il a d’abord travaillé (1993-2004) au Centre verbo-tonal de Dakar, établissement scolaire pour enfants sourds-muets créé en 1979 par le président Senghor après un voyage en ex-Yougoslavie. En 2004, il rejoint le centre hospitalier de Fann où il dirige les ateliers d’art avec son assistant, Abdoulaye Armin Kane, plasticien né également en 1965. Depuis 2014, il anime un autre atelier d’expression artistique au Centre de prise en charge intégrée des personnes en addiction le CEPIAD, à Dakar, qui est une institution nouvellement fondée pour soutenir les victimes de la drogue.

Cocotier et laque
170 x 38 cm
Jean Servais Somian
Côte d'Ivoire
Né en 1971 en Côte-d’Ivoire, il a intégré après ses études secondaires le centre de menuiserie et d’ébénisterie Georges-Ghandour à Abidjan. Par la suite il a fait un apprentissage au Centre artisanal de Grand-Bassam avant de suivre une formation dans l’agence de design et de conception Daniel Beck à Lausanne (Suisse). Les meubles, objets et sculptures qu’il réalise dans son atelier à Grand-Bassam sont nés d’un alliage entre art traditionnel africain et ébénisterie occidentale. Après de longues années passées entre l’Afrique et l’Europe, ses créations reflètent diverses influences, alliant avec élégance un souci de fonctionnalité et une pureté de ligne. Chaque pièce s’impose par la subtilité de sa fonction et la sobriété de sa forme. La particularité de son travail réside dans les matériaux utilisés, tels que le bois de cocotier. Ses oeuvres sont présentées et exposées dans des galeries, foires, biennales…, en Afrique, en Europe et en Amérique. La vision contemporaine que proposent ses créations leur donne un autre sens : l’art y apparaît comme le dépassement du travail, et réalise la synthèse entre design, ébénisterie et sculpture.

Sans titre, 2011
Photographie numérique
Zawadi
Suisse
Zawadi est née en 1997 à Genève. Elle a vécu à Dakar de 2003 à 2005 et depuis y retourne régulièrement. En 2010, lorsqu’elle vivait à Austin au Texas, elle a suivi des cours de photographie et lors de ses études secondaires, elle a choisi l’option cinéma, affinant durant trois ans ses connaissances de la vidéo. Cette formation lui a permis, à son retour en Suisse, de réaliser pour son projet de fin d’études un documentaire sur les personnes sans statut légal à Genève (2015) révélant les conditions difficiles auxquelles ils ont à faire face. En 2011, elle a séjourné à Ilorin, au Nigeria, pendant six mois. C’est durant ce voyage qu’elle a réalisé un ensemble de portraits dans un des marchés de la ville et des scènes de vie dans un atelier de tisserands en plein air.