Exposition du 10 au 19 mars 2017
Vernissage le 10 mars à 17h, en présence de l'artiste.
Dans le cadre du festival visages, 8e festival de films de Martigny, le Ganioz Project Space (GPS) accueille l’installation Gardiens de souvenirs d’Esther Oliveira. Un voyage dans le passé et la mémoire à travers l’histoire de cadres chinés renfermant d’anciennes photos de famille...
Esther Oliveira, Yoanna, 2016
Cadre et photographie chinés,
acrylique sur acétate,
13 x 9 cm
Esther Oliveira, Hans à 18 ans, 2016
Cadre et photographie chinés,
machine à écrire sur papier kraft,
20 x 15 cm
Née en 1992 à Châtel-Saint-Denis (FR), Esther Oliveira vit et travaille à Lausanne. Elle est décoratrice et polydesigner 3d de formation. En 2016, elle obtient un bachelor en illustration à l’EPAC, Ecole professionnelle des arts contemporains de Saxon. Sa recherche artistique se penche sur la question de la mémoire. Elle met en scène des objets chinés, cadres anciens, photos de famille ou de paysages, qu’elle rehausse de dessins ou de récits inventés. Mêlant véracité historique – qu’elle étudie en investiguant telle une généalogiste – et fiction, elle recrée une histoire et réinvente un passé aux portraits ou paysages auxquels elle s’attache. Un travail plein d’imaginaire, de sensibilité et de respect.
« Les cadres sont les gardiens des souvenirs de nos existences. Par leur présence, ils aident à se remémorer différentes périodes de nos vies et les reflètent, la plupart du temps, positivement. Ils racontent tous une histoire et même sans contenu, ils nous transmettent un certain nombre d’informations. Étant sensible à ces objets du passé, je veux valoriser ces gardiens en les mettant en lumière à travers mes propres images.
Il m’est venu l’idée de ce projet au fil de mes balades en brocantes. Les objets me plaisent et j’aime m’imaginer leurs histoires. Ils ont tous appartenu à quel-qu’un, ont été plus ou moins chéris, utilisés, appréciés ou transmis et j’interroge la place qu’ils ont eue dans la vie de leurs propriétaires. Je m’interroge aussi sur la nature de leurs possesseurs, à quoi ils pouvaient ressembler et ce qu’ils ont vécu au moment où ils possédaient ces objets. Les cadres m’attirent tout particulièrement car ils figent un portrait, un paysage ou encore une peinture. Ce projet consiste à présenter des cadres chinés en brocantes qui ont été transformés en œuvres spontanées et personnelles. Selon leurs contenus, leurs apparences et/ou leurs histoires, je les soumets à une métamorphose poétique. C’est avec beaucoup de respect que j’entreprends leurs trans-formations, me gardant le plus possible d’altérer l’aspect dans lequel je les ai découverts. Ma démarche artistique, les croquis et autres explications de chacune de mes interventions sont recueillies dans un livret qui accompagne l’exposition. » — Esther Oliveira
Curation de l’exposition: Anne Jean-Richard Largey.