Exposition du 20 juillet au 28 octobre 2017, tous les jours.
Vernissage le jeudi 20 juillet 2017. Départ du Baladeur à 18h30 devant le Manoir. Apéritif au Château et retour à 20h30.
Du 20 juillet au 28 octobre 2017, le Ganioz Project Space (GPS) OFF présente Lire entre les lignes, une proposition visuelle pour la montée aux drapeaux du Château de la Bâtiaz.
Cette exposition met en lumière la manière dont notre société est construite à partir des images. C’est dans ce sens que l’approche artistique de Jonathan Monnay se déploie, par son utilisation d’éléments visuels provenant d’une vingtaine de journaux valaisans : Le Confédéré, Nouvelliste valaisan, Nouvelliste du Rhône, Feuille d’avis du Valais datant des années 1932 à 1970. À la lecture de chaque drapeau, une interprétation dualiste s’offre au spectateur. La question du langage (image et écrit) peut être approchée soit par sa qualité esthétique, soit par la reconsidération de l’importance de l’image dans la construction des structures les plus profondes d’une société (genre, familial, etc.).
Une société conditionnée par l’image ? Cette question se pose au quotidien. En effet, qu’est-ce que les réseaux sociaux, si ce n’est la construction d’une existence en images, où tout le monde devient créateur d’une vie inventée ? Telle une page personnelle, chaque drapeau incarne une plateforme où les images se confrontent, dialoguent, donnant ainsi la possibilité d’une nouvelle composition, parfois déstabilisante. Ce face à face proposé par l’artiste implique une lecture personnelle souvent introspective d’un spectateur devenu acteur. Chaque juxtaposition devient un vecteur de réflexions sur notre environnement visuel en lien avec la société.
Comprendre et interroger, c’est déjà déconstruire des fondements que l’on pense normatifs.
Jonathan Monnay
Sans titre, 2017
300 x 100 cm, (détail)
Né en 1992, Jonathan Monnay vit et travaille dans la région de Martigny. Illustrateur, il explore, depuis quelques années, les domaines des arts visuels et de la typographie, interrogeant souvent le lien entre l’illustration et les expressions langagières. Si son influence principale est la street culture, son intérêt pour l’univers graphique des années 1950 / 1960 lui permet d’intégrer à son travail des visuels qui font échos à notre vie quotidienne.