Marie-Louise
Cécile Monnier
Liliana Salone
Katerina Samara
Dans cette période secouant notre société, le Manoir a invité plusieurs artistes à partager leur rapport à la mémoire, la leur et celle des autres, à raconter les échos entre nos souvenirs et ceux d’autres temps, à souligner ce qui peut faire trace dans ce que nous vivons. Comment se rappeler de ce qui passe ou pourquoi l’oublier ?
« Un tube d’été, une ceinture en vogue, des choses vouées à la disparition », l’écrivaine Annie Ernaux avait ainsi consigné sa mémoire personnelle et celle de sa génération dans le livre Les Années. Inspiré par cette autrice, mais plus encore par sa manière de décrire le monde, le Manoir nous convie à repenser nos histoires intimes et collectives, entre photographies, dessins, broderies, installations, écriture et films.
Julia Taramarcaz, curatrice du Manoir de la Ville de Martigny
La photographe Cécile Monnier a creusé durant deux ans le souvenir du peintre Albert Chavaz. Immergée dans les traces qu’il a laissées, elle convoque par ses photographies une nouvelle fiction, empreinte de nostalgie, de disparition, de transmission, mais aussi et surtout de son regard à elle.
Katerina Samara s’est confinée en Grèce dans la maison de sa grand-mère disparue. En se réappropriant les objets familiaux et la technique de la broderie, elle propose un projet installatif questionnant notre rapport à la tradition.
Le collectif Marie-Louise a pour pratique de dessiner ensemble et sur le vif, ce qui a été rendu difficile par les restrictions récentes. C’est au travers de la transformation de ce qui fait l’essence même de sa démarche que Marie-Louise propose une nouvelle série de dessins sur la mémoire.
Liliana Salone a décidé de gratter dans les couches de ses souvenirs enfouis d’enfant. Par ses dessins grand format au graphite, elle reformule ses images personnelles qui entrent en résonnance avec son musée imaginaire et une mémoire collective.
Le Collectif Facteur investit le Manoir avec une installation redéfinissant nos relations à l’espace, au temps et aux images, avec pour sujet les artefacts du Manoir comme traces de la mémoire du lieu.
Et avec le Festival Visages et la résidence d’auteur·e·s dramatiques francophones en Valais : Michel Bellier, Pauline Epiney, Roberto Garieri, Pamela Ghislain et Sarah Jane Moloney.