Yan Muehlheim, installation – Collection de la Ville de Martigny
Trois, deux, un, partez ! Le Manoir de la Ville de Martigny rouvre.
Yan Muehlheim ▸ site, embaumeur d'objets et artiste protéiforme, présente au Manoir de Martigny sa dernière installation sur le thème des Portes Ouvertes. Rencontre avec un apprenti artiste sédunois.
Y a-t-il un artiste qui vous a particulièrement inspiré ?
Il n'y en a pas un en particulier. Je ne suis pas du genre à avoir une idole. Sinon j'ai un peu honte parce que je ne me rappelle pas du nom de tous ceux que j'ai vu et dont j'apprécie le travail. C'est toutes les expos que j'ai vues qui m'ont motivé à y aller.
Quel regard portez-vous sur le milieu de l'art en Suisse Romande, et en Valais en particulier ?
Ça bouge quand même pas mal en Suisse romande. En Valais ça bouge pas mal aussi, mais c'est moins reconnu, c'est moins officiel. Il y a moins de moyen aussi. Je pense que les autorités et les gens sont moins disposés, peut-être parce qu'en Valais il faut entretenir les routes, etc... ce qui est compréhensible. Mais c'est des fois un peu frustrant.
Sinon, le milieu de l'art, ça me plait et en même temps ça me saoule quand je vois le côté compétitif, la recherche au pognon qui est des fois un peu démesurée. Ma place par rapport à tout ça?...j'en sais rien non plus, c'est un peu difficile à définir. C'est pour ça que je vis caché à la montagne parce que j'ai des fois de la peine avec les confrontations et les rivalités.
Collaborez-vous avec un artiste spécifique ?
Il y a eu cette expérience à la Villa Widmann; c'est un peu ce qui m'a aidé à avoir plus confiance en ce que j'ai envie de faire. C'était vraiment bien. J'ai fait aide-décorateur deux fois, une fois sur un long métrage, une fois sur un court. Sinon, je suis plutôt une sorte d'autiste qui travaille seul.