Pour son exposition d’automne, le Manoir de la Ville de Martigny propose une exposition mettant à l’honneur les femmes dans le mouvement DADA. Elle montre comment ces dernières, pour la plupart oubliées, ont contribué de manière essentielle à ce courant artistique majeur du 20e siècle. Cinq artistes dadaïstes, dont Sophie Taeuber-Arp et Hannah Höch, sont présentées à travers une série d’œuvres et de documents. Face à elles, les artistes vidéastes suisses Judith Albert, Elodie Pong, Anne-Julie Raccoursier, Chantal Romani et Anka Schmid, mettent en évidence la portée de cet héritage à travers de nouvelles créations.
Dada a 100 ans ! En 1916, alors que la Première Guerre fait rage en Europe, Dada voit le jour à Zurich. Œuvres d’art radicales, poésie expérimentale, actions subversives, renversement des valeurs, jeu, humour, le mouvement intellectuel, littéraire et artistique entend faire table rase de toutes les conventions et contraintes idéologiques, esthétiques et politiques. Si Dada est souvent associé à des artistes masculins comme Jean Arp, Tristan Tzara, Max Ernst ou Marcel Duchamp, au cœur de Dada se trouvent aussi, et très souvent, des femmes.
Pour fêter ce jubilé, le Manoir de la Ville de Martigny propose LA DADA DIE DADA SHE DADA, une exposition en partenariat avec le Forum Schlossplatz Aarau et le Kunstmuseum d’Appenzell. Cinq femmes dadaïstes actives à Paris, New York, Berlin, Cologne et Zurich sont présentées à travers une série d’œuvres et de documents : l’écrivaine Céline Arnauld, la peintre et graphiste Angelika Hoerle, la collagiste Hannah Höch, la performeuse Elsa von Freytag-Loringhoven et la peintre et plasticienne Sophie Taeuber-Arp.
L’exposition s’attache également à mettre en valeur la portée de cet héritage aujourd’hui à travers des créations inédites de cinq artistes vidéastes contemporaines animées par l’esprit de ces grandes femmes de l’histoire de l’art : Judith Albert, Elodie Pong, Anne-Julie Raccoursier, Chantal Romani et Anka Schmid.